L'oraison, prière intérieure

 

 

Oraison d'un diacre

Témoignage d'un diacre

La tentation.

La pratique de l'oraison peut se cacher derrière le voile d'un rendez-vous avec soi. Le bien-être que procure ce retrait peut nous détourner du Seigneur. Il est en effet tentant de se complaire dans une attitude de recherche intérieure repliée sur soi-même ; moment agréable qui entraîne la pensée vers ses problèmes, ses joies, une certaine recherche de perfection et donne une impression de paix intérieure. Dieu devient l'alibi d'un moment passé avec soi-même.

Le plaisir.

Quand on prend l'habitude de faire oraison, le phénomène du plaisir apparaît. Cette joie se manifeste par un bien-être évident. Comme toute rencontre amoureuse, elle est attendue et souhaitée. Le corps se sent bien ; la pensée se laisse pénétrer par la lecture divine. La saveur de Dieu vient habiter le corps. Le goût de l'oraison vient en la consommant. Il n'est rien de plus facile que de prendre du temps, chaque jour, pour éclairer sa vie, laisser s'épanouir son adhésion au Christ.

Le renouvellement.

L'oraison rénove l'homme au plus profond de lui-même. Le Seigneur doit se sentir chez lui ; il s'adresse à notre cœur. Lorsqu'il se sent en terre d'accueil, qu'il voit une attente sincère, il nous fait la grâce de se révéler. Et la transformation vient par le corps, il y a une harmonie qui s'établit, qui devient visible, le regard change, le visage est détendu, la peau elle-même du visage reflète la joie. Par l'oraison Dieu fait de nous un être différent touché par le divin, révélateur de la grâce reçue. Où que tu ailles, tu te sens à l'aise. Où que tu ailles, les autres veulent ta compagnie. Sans t'en rendre compte, tu entres dans la plénitude et l'action trinitaire passe par toi. Prendre plaisir à être avec les autres, exige la même fidélité que celle que Dieu nous donne, et cette persévérance au rendez-vous de l'oraison peut faire de nous le miroir de Dieu. Il n'y a que les autres qui le sachent, Dieu merci.

Ce n'est pas moi qui fais oraison, C'est l'oraison qui me fait.

 

G.C. diacre