L'oraison, prière intérieure

Pour méditer

Pour méditer # 1

Pour méditer # 2

Pour méditer # 3

Pour méditer # 4

Pour méditer # 5

Pour méditer # 6

Pour méditer # 7

Pour méditer # 3

Écouter plus

Je pense que le moment est venu de donner plus d’espace et de temps pour « écouter » plus attentivement les Ecritures. Pour « écouter plus », si vous voulez, quand nous « lisons ». Pour que la Parole « résonne », nous avons besoin d’espace pour écouter en silence et pour méditer. Dans le contexte catholique, l’Ecriture est rendue vivante dans la liturgie, par sa proclamation dans la liturgie de la Parole et par l’explication dans l’homélie à l’intérieur de la liturgie. Dans la patristique, la divulgation de la Parole n’est pas simplement une explication de la péricope en termes académiques ni une note marginale pour en tirer une leçon de morale. C’est pénétrer véritablement dans l’aujourd’hui de la Parole, vivant en tant que contemporains de la scène ou de la péricope, l’écoutant comme une invitation personnelle et communautaire. Quand la Parole est proclamée d’une façon incisive, les fidèles l’apprécieront dans la liturgie. Le passage de la Bible deviendra, alors, une continuation du partage de la Parole à la « table de la Parole ».

Mgr Anthony Muheria

Mgr Anthony Muheria est évêque de Kitui, au Kenya

L’Église comme un navire

La mer, c’est le monde dans lequel l’Eglise, comme un navire en haute mer, est ballottée mais ne périt pas.

En effet, à son bord, comme pilote expérimenté, elle a la Christ. En son milieu, elle porte aussi le trophée vainqueur de la mort, comme si elle avait embarqué avec elle la croix du Christ.

Sa proue représente l’Orient, sa poupe est comme l’Occident, et sa coque, c’est le Midi. Ses deux gouvernails, ce sont les deux Testaments. Les cordages tendus autour d’elle ressemblent à l’amour du Christ qui enserre l’Eglise. Elle porte avec elle la réserve d’eau comme le bain de la nouvelle naissance qui régénère les croyants. Sa voile brillante, c’est l’Eglise qui souffle du ciel et qui marque de son sceau ceux qui croient en Dieu. Sur son flanc, il y a aussi des ancres, ce sont les saints commandements du Christ, solides comme du fer.

A bâbord et à tribord, elle a aussi des marins, c’est l’équipage des saints anges, par qui l’Eglise est continuellement actionnée et protégée. A son bord, l’échelle qui monte dans les airs jusqu’à la vergue est comme une image de la Passion du Christ qui entraîne les fidèles pour monter aux cieux. Les voiles réunies en haute sur la vergue, ce sont les foules de prophètes, de martyrs et d’apôtres qui, en bon ordre, sont parvenus au repos dans le royaume du Christ.

St Hyppolyte de Rome

Saint Hyppolyte (+ 235) fut prêtre de Rome, savant exégète et théologien. Il mourut en martyr en Sardaigne.


L’Église un miracle permanent

Souvent on se demande pourquoi les miracles, abondants dans le Nouveau Testament et les premiers temps chrétiens, sont devenus si rares aujourd’hui. Les miséricordes du Seigneur seraient-elles épuisées ? Certes, non. Déjà Saint Augustin donnait l’explication suivante : l’Eglise répandue par tout l’univers est elle-même un miracle. Ce qu’un foisonnement de signes miraculeux devait attester aux temps anciens, voici que la permanence et l’universalité de la foi l’accréditent bien mieux encore. Les prophéties réalisées sont un miracle subsistant. L’Eglise est un miracle permanent. Si, au jour de Pentecôte, il fallait que les Apôtres parlassent toutes les langues, c’est l’Eglise aujourd’hui qui parle toutes les langues de la terre, car elle a des enfants de toutes les nations. Si, à Cana, il fallait que de l’eau fût changée en vin pour que le Seigneur manifestât sa gloire, c’est chaque jour désormais que s’accomplit un miracle plus grand encore lorsque le vin de l’autel devient véritablement le sang du Seigneur. L’Eucharistie est ce miracle tranquille dont vit l’Eglise, sacrement de l’unité du genre humain.

Guillaume de Menthière

Prêtre du diocèse de Paris, le Père Guillaume de Menthière est curé de la paroisse Saint Jean Baptiste de la Salle et enseigne à l’Ecole cathédrale de Paris.

Ermite à la suite de Saint Antoine

Notre activité veut toujours de l’extérieur et du mouvement sous prétexte d’agir pour Dieu, mais souvent parce qu’elle ne sait se reposer en Dieu, ni attendre ou discerner l’ordre de Dieu pour allier l’action avec le repos. Saint Paul l’ermite, ne recevant point cet ordre d’agir et de se communiquer, resta seul avec Dieu dans un vaste désert durant près de cent ans. Que pouvait-il faire dans ce grand loisir ? diront peut-être avec les mondains dissipés ces âmes actives qui croiraient ne pas vivre si elles n’étaient pas dans un mouvement perpétuel. Ce qu’il faisait ? Hélas ! on pourrait avec bien plus de sujet vous demander ce que vous faites vous-mêmes lorsque vous ne faites pas ce que le ciel et la terre font : la volonté de Dieu. N’est-ce donc rien faire, que de ne faire que ce que Dieu s’est proposé en nous donnant l’être : le contempler, l’adorer, l’aimer ? Faire autre chose, si cela ne se rapporte au même but, si Dieu n’est est le principe comme la fin, si nous ne le faisons dans une dépendance continuelle de sa divine volonté, qui nous demande toujours plus le cœur que la main et le repos de l’âme plus que son activité, qu’est-ce, sinon se détourner de sa fin, perdre son temps et redemander le néant dont Dieu nous a tirés ?

Ambroise de Lombez

Ambroise de Lombez (+ 1778) d’une noble famille d’Armagnac est surnommé le « François de Sales du XVIIIe siècle », saint dont il a hérité la sagesse et la bonhomie. Son sage gouvernement à la tête des capucins de France leur a permis d’échapper aux suppressions de la plupart des congrégations à la fin de l’Ancien Régime.